- épaulement
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• 1501; de épauler1 ♦ Mur de soutènement.2 ♦ Milit. Rempart de terre et de fascines pour se défendre du feu de l'ennemi. Canons en batterie, derrière un épaulement.3 ♦ Escarpement naturel (⇒ contrefort). Ce chemin « escaladait un énorme épaulement où noircissaient les arbres » (Bosco).4 ♦ Techn. Le côté le plus large d'un tenon qui augmente la prise de la mortaise. ⇒ renfort. — Saillie sur une pièce qui sert d'appui ou de butée.5 ♦ Chorégr. Mouvement du torse portant une épaule en avant, l'autre en arrière.épaulementn. m.d1./d CONSTR Mur de soutènement.d2./d Relief formé par une pente raide qui aboutit à un replat, lui-même dominé par une pente.d3./d TECH Saillie servant d'arrêt, de butée.⇒ÉPAULEMENT, subst. masc.A.— CHORÉGR. Action d'épauler (cf. GITEAU 1970).B.— GÉOL. Élévation de terrain, escarpement naturel tels que colline, montagne, rocher, etc. L'homme disparaît derrière un épaulement qui doit être une prairie en pente (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 69). Au loin, dans un épaulement des dunes, le bleu minéral de la mer affleurait comme une ligne à peine plus épaisse (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 205).C.— [Avec l'idée de soutenir, à la manière de l'épaule] Mur, élévation de bois, pierres, terre, etc. servant à soutenir ou à retenir :• 1. ... dans le pays de Nassau, j'ai vu des vignobles abandonnés. D'en bas tous ces épaulements en pierres sèches, qui suivent les mille ondulations de la pente (...) figurent d'innombrables guirlandes...HUGO, Le Rhin, 1842, p. 266.— Spécialement♦ ART MILIT. Terrassement, rempart de terre, de pierres, ou de matériaux divers, élevé pour protéger des armes et des hommes contre les coups de l'ennemi. Les embrasures d'un épaulement (Ac.). Déjà, le génie creusait des tranchées, établissait des épaulements (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 103).Renfort en effectifs et en armes donné à une troupe. À ses Anglais, aux régiments de Halkett, (...) il donna comme épaulements et contre-forts l'infanterie de Brunswick, le contingent de Nassau (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 385).♦ CHARPENT. ,,Partie réservée en saillie sur la face la moins large d'un tenon, pour donner plus de force à la pièce`` (CHABAT, t. 1 1875) :• 2. Le tenon ne doit pas traverser de part en part la pièce de bois adverse; il doit venir buter contre un épaulelement qui rend l'assemblage plus solide et plus propre.VIAUX, Le Meuble en France, 1962, p. 6.♦ MÉCAN. ,,Surépaisseur d'une pièce servant de renfort, d'appui, d'arrêt`` (DEW. Technol. 1973). Un ou deux plateaux sont montés fous sur le vilebrequin et arrêtés par des épaulements (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 52).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1501 « mur de soutènement » (Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 60 ds QUEM. DDL t. 15). Dér. du rad. de épauler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :43. Bbg. Archit. 1972, p. 208. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 359.
épaulement [epolmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1501; de épauler.❖———I (Ce qui épaule).1 Mur de soutènement.2 Rempart de terre et de fascines pour se défendre du feu de l'ennemi. || L'épaulement d'une tranchée, d'une banquette de tir. || Canons en batterie derrière un épaulement. || Embrasures de l'épaulement.1 Les soldats dépavaient la chaussée et y construisaient avec les pavés une petite muraille basse, une façon d'épaulement qui n'avait guère plus de dix-huit pouces de hauteur et qui faisait front à la barricade.Hugo, les Misérables, V, I, VIII.3 (1837). Escarpement naturel qui s'appuie à une montagne (⇒ Contrefort) ou qui soutient une voûte, une grotte.1.1 En effet, dans la paroi granitique du lac, et maintenant au-dessus du niveau des eaux, apparaissait l'orifice tant cherché. Un étroit épaulement, laissé à nu par le retrait des eaux, permettait d'y arriver.J. Verne, l'île mystérieuse, t. I, p. 232.2 Ce chemin âpre, tordu, noir, grimpait rapidement et tournait parmi les rocs et les racines noueuses. Où menait-il ? Il escaladait un énorme épaulement où noircissaient les arbres, puis disparaissait. De toute évidence, c'était là une des voies d'accès à la montagne.H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 28.4 Techn. Côté le plus large (d'un tenon) qui augmente la prise de la mortaise (⇒ Renfort). Partie pleine entre deux mortaises. — Saillie sur une pièce qui sert d'appui ou de butée.♦ Partie de l'enveloppe (d'un pneumatique) comprise entre le bord du roulement et le haut du flanc. || Épaulement de sécurité.———II Rare. Action d'épauler. — (1903, G. Petiot). Spécialt. ⇒ Épaulé.
Encyclopédie Universelle. 2012.